Nos astuces, les erreurs à éviter, comment progresser en photographie de paysage 

Du matériel aux réglages en passant par la composition. 

 

Guide de survie du photographe de paysage

Par Alexandre Gelin

Alexandre Gelin
ALexandre Gelin en action en Islande
Photographie Sabrina Roekens

 

Pourquoi un guide de survie ?

Réaliser de belles photographies tient, certes, à des considérations techniques, mais c’est loin de constituer l’essentiel.

Quand on débute en photographie, on a souvent tendance à croire que posséder tel appareil ou tel objectif est essentiel et que les pros réussissent leur photo, car ils ont le bon appareil et savent le régler. La réalité est plus complexe et plus intéressante.

J’ai voulu écrire ce guide non comme un manuel technique, mais comme le récit, parfois autobiographique, des évolutions de ma pratique de photographe de paysages au cours de ces dernières années.

Je commence la photographie en 1998, à 19 ans, lors de mon premier grand voyage en Australie.

Le 19 janvier 2012, je donne mon premier cours. C’était sur les quais de l’Isère, par une froide nuit d’hiver. Depuis, j’ai eu le privilège d’accompagner près de 600 personnes dans la découverte de ce moyen d’expression fascinant.

On me demande souvent comment je réalise mes photos de montagne. Quel objectif choisir ? Quels réglages adopter ? Ce qui me surprend, c’est que trop rarement on m’interroge sur ce qui me fait vibrer dans la photo de paysage, sur le type d’émotions que j’essaie de transmettre, sur ce que mes photos disent de moi. C’est comme si, lors d’une conversation avec un écrivain, on ne parlait que du stylo et du type de support pour écrire, cahier ou ordinateur ? Argentique ou numérique ? Ce qui semblerait absurde pour un écrivain est la norme pour le photographe : on oublie de parler de l’histoire pour ne parler que du stylo.

Ce qui peut bloquer la progression n’est pas, la plupart du temps, un mauvais réglage de l’appareil, mais une mauvaise compréhension de ce qu’est la photographie, de l’implication personnelle qu’elle demande, même en paysage.

 

 

Au fil des années, j’ai réalisé plusieurs avancées dans ma pratique, certaines sur le plan technique, mais le plus souvent sur le plan psychologique, avec parfois de véritables électrochocs. La photographie m’a énormément appris sur moi-même.

Ainsi, j’ai été marqué par plusieurs événements. Le premier fut de réaliser que la photographie est avant tout une autorisation donnée à soi-même, une libération. C’est un laisser passer vers l’aventure, une permission de vivre ce que notre vie quotidienne, notre éducation, nos peurs nous auraient conduit à censurer. Un peu comme l’inscription à un cours de théâtre. Pendant des années, je pensais que, à l’occasion d’un voyage, j’endossais l’habit d’un personnage aventureux dans lequel je me sentais bien. Malheureusement, au retour, il fallait abandonner ce costume pour redevenir soi-même. C’est là que le deuxième choc est survenu. Un jour, j’ai réalisé que, en voyage, je ne jouais pas un rôle, j’étais moi. C’était en réalité de retour que je retrouvai la peau d’un personnage un peu angoissé face à la vie, que je croyais me définir.

 

Se libérer grâce à la photographie

La photographie m’a aidé à me trouver, à aller au-devant des autres, à assumer mes défauts et même à les mettre à profit tel le judoka se servant de la force de l’adversaire. Elle est un puissant moyen de changer sa vie.

Le paysage est un excellent moyen de débuter en photographie. Contrairement au portrait, il vous laisse tout votre temps pour faire vos réglages. Par la suite, le paysage ne vous demandera pas à voir la photo et il ne se trouvera pas moche même si la photo est ratée.
Rater des photos est un processus essentiel pour progresser. Une photo ratée doit toujours être analysée pour déterminer les causes et ne pas les reproduire.

Il n’est pas grave de rater des photos, en revanche, il est fâcheux de prendre des photos ennuyeuses sans arriver à expliquer pourquoi elles le sont.

Je pense qu’il faut analyser ses photos avec beaucoup de sévérité, c’est la clé du progrès. J’entends souvent la phrase « Oh oui, mais moi, je ne suis pas professionnel ». C’est un prétexte pour une faible implication. On ne parle pas ici de photographie artisanale où le but est de fournir un résultat reproductible, homogène et qualitatif, comme par exemple pour la photographie en entreprise. Nous parlons ici de photographie artistique où le but est d’exprimer des choses qui sont en nous et qui définissent notre style, qui dévoilent une personnalité, une façon de voir le monde. Que vous soyez professionnel ou le plus grand des débutants, cela n’a aucune importance.

Il y a cinq ans, j’ai fait une tentative pour partager sur YouTube quelques notions personnelles sur la photographie. La vidéo a trouvé son public et totalise plus de 103 000 vues. Vous pouvez la retrouver ici https://youtu.be/VpvFeW_UtI4?si=bOnoDb6-GqCc8WyV

Le guide est structuré en petites histoires indépendantes ayant pour but de vous conduire vers l’épanouissement et la découverte de l’univers qui se cache derrière la photographie de paysage. Certaines histoires recensent des pièges classiques qu’il faudra contourner comme un scialet dans la brume pour rester sur la bonne voie, celle de la passion !

 

apprendre à composer un paysage Paysage brut de capteur

Du brut à la version finale

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